Les aînés sont capables d’apprendre de nouvelles manières de bouger et de dépenser leurs calories et voici quatre sports émergents adaptés aux aînés.
1 — Le pickleball
« Il n’y a pas une semaine qui se passe sans que nous recevions une demande d’une municipalité pour convertir des installations sportives en terrain de pickleball », raconte le président de la Fédération québécoise de pickleball, Christian Duchesne. Ce sport de raquette a beau avoir été inventé aux États-Unis dans les années 60, de plus en plus d’aînés québécois se laissent séduire par les doux échanges que permet l’utilisation d’une balle trouée. Si bien que la fédération québécoise compte à ce jour 5 000 membres, dont l’âge moyen est 60 ans.
Aujourd’hui âgé de 68 ans, Christian Duchesne s’est converti au pickleball il y a quatre ans, alors qu’il désirait se remettre en forme après plusieurs années de sédentarité. « C’est ma conjointe qui m’a introduit à ce sport. Le pickleball est moins dur sur les articulations que le tennis ou le badminton, tout en sollicitant le cardio », raconte-t-il. C’est aussi un sport facile à apprendre, apprécié pour son aspect de socialisation. « On peut inviter de nouveaux joueurs et avoir beaucoup de plaisir », illustre le président.
2 — Le CrossFit pour seniors
Le CrossFit consiste à exécuter des mouvements classiques d’entraînement tels des tractions, des pompes, des jumping jack et des flexions de jambes en les adaptant, d’une part au mobilier qui nous entourent, et d’autre part, à notre capacité physique.
« L’entraînement fonctionnel présente de multiples avantages pour la santé », annonce le kinésiologue et entraîneur-chef du Club Athlétique Rosemont, Pascal Maffei-Drouin. Deux avantages ressortent du lot : le maintien de la masse musculaire ainsi que le maintien des capacités proprioceptives (perception de la position du corps dans l’espace). « Ensemble, ces deux bénéfices permettent de maintenir une autonomie et une qualité de vie supérieure à la moyenne à long terme », explique-t-il.
Avant de se lancer, Pascal Maffei-Drouin prodigue un conseil : écouter son corps. « Il est très important d’avoir une progression graduelle, d’autant plus qu’avec l’âge, les blessures ont tendance à se rétablir plus lentement. » La meilleure façon de découvrir ce sport est de s’inscrire à un cours d’introduction de quelques séances, afin de mieux comprendre les principes de base de cette disciple. Il s’agit ensuite de « doser l’intensité et la fréquence des entraînements ».
3 — La marche nordique
En 2021, la firme Léger a demandé à un millier de Québécois quelle était leur pratique sportive préférée et 61 % d’entre eux ont répondu la marche ou la randonnée. Voici une activité douce qui s’adapte en tout lieu et à tout moment. En y ajoutant des bâtons de marche, on est équipé pour pratiquer un sport qualifié « d’émergent » par certains, soit la marche nordique.
« Marcher avec des bâtons nordiques brûle plus de calories et sollicite davantage les muscles que la marche conventuelle », annonce-t-on dans un article publié sur le site de la Harvard Medical School. Le directeur du Programme de performance cardiovasculaire d’Harvard, Aaron Baggish, y explique qu’un effort avec bâtons sollicite de 80 % à 90 % de notre musculature globale (haut et du bas du corps), contrairement à la marche régulière qui active seulement le 50 % de muscles inférieurs.
4 — Le vélo électrique
En deuxième position du sondage Léger vient le vélo sur route. La firme n’a pas demandé aux participants de préciser le type de vélo qu’ils utilisaient, mais, dans le cas des aînés, un moyen de transport de plus en plus populaire est le vélo à assistance électrique (VAE).
« Le marché primaire des VAE s’adresse aux gens de 55 ans et plus », reconnaît le président et directeur général des boutiques Bicycles Quilicot, Marc-André Lebeau, qui se spécialise dans la vente de VAE. Sans avoir de chiffres exacts, le président de Bicycles Quilicot évalue la croissance globale annuelle du marché de 20 à 30 %.
Constatant qu’il existe des préjugés sur cette pratique, l’ancien membre de l’équipe nationale de cyclisme assure qu’il s’agit d’un vrai sport. « Si tu ne pédales pas, ça n’avance pas. Moi-même, je fais du vélo électrique et ça me garde en forme. » L’autre aspect intéressant du VAE est la durée des sorties qu’il permet. Marc-André Lebeau remarque qu’une personne qui roule 2 heures sur un vélo traditionnel roulera aisément 3 heures et plus pour un effort similaire. Ça permet à des retraités « qui ont du temps devant eux » de voir du pays. « Ma mère de 66 ans roule de 4000 à 5000 kilomètres par été avec son vélo électrique », illustre-t-il.
Journaliste
Vive le vélo à assistance électrique. J’ai 84 ans et je fais mon 15-20 km tous les deux jours. Merveilleux
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